samedi 19 mai 2012

Fwd: Lundi 4 juin 2012 - invitation à la journée exceptionnelle "les voies de la résilience"



Chers amis,
 
A l'occasion de la sortie de 2 ouvrages, le Club de Budapest France a le plaisir de vous convier à une journée exceptionnelle sur le thème :

 Les voies de la résilience
vers une nouvelle société
 
Lundi  04 juin  2012 de 8h30 à 17h30
Forum, 104 rue de Vaugirard, 75006 Paris
Métro Montparnasse, Duroc ou St Placide

Comment prendre le chemin de l’espérance ?
Quelles sont les voies de la résilience ?
Comment s’appuyer sur une culture émergente de personnes plus conscientes ?
 
 
 
Cette journée cherche à contribuer à ce mouvement qui paraît aujourd’hui inflexible, celui de la métamorphose. La résilience met l’accent sur la réaction en cas de choc, la capacité de transcender une difficulté et de se transformer. Cette journée cherche à proposer des pistes et à répondre à la question du comment faire. Nous focaliserons l’attention sur la question de la gouvernance et du passage à l’action.

Nous aurons la joie de recevoir certains des auteurs de ces ouvrages :

  • Les voies de la résilience, ouvrage collectif sous la direction de Carine Dartiguepeyrou (Présidente du Club de Budapest France), L’harmattan Recherches & Prospective, mai 2012 ; ce livre comprend les contributions de Mathieu Baudin, Danièle Darmouni, Carine Dartiguepeyrou, Vincent Devictor, Jean-Claude Devèze, Philippe Durance, Jean-Baptiste de Foucauld, Thierry Gaudin, Ervin Laszlo, Edgar Morin, Michel Saloff-Coste, Charlotte de Silguy, Antonella Verdiani, Patrick Viveret*.

  • Un monde en marche, Vers une société non violente, écologique et solidaire de Laurent Muratet (Alter Eco) et Etienne Godinot (Gandhi International), Editions Yves Michel, juin 2012 auquel le Club de Budapest France a contribué « Pour une biodiversité culturelle ».

 
Veuillez trouver ci-joint un document présentant :
- le programme de la journée, en version online
- la liste des intervenants
- les modalités d’inscription
 
Au plaisir de vous retrouver,
 
Bien cordialement,
 
 
Le Club de Budapest France
Si vous ne souhaitez plus recevoir nos actualités, merci de nous envoyer un mail avec la mention "désinscription".

 




Fwd: (1) INVITATION soirée des amis du 4 juin 2012 - les peuples premiers : un magnifique exemple de résilience


Chers amis,
 
Nous avons le plaisir de vous proposer de participer à la prochaine Soirée des Amis du Club de Budapest France :

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 Lundi 4 juin 2012
Les peuples premiers :
Un magnifique exemple de résilience

Avec la participation de Daniel Joutard et Eric Julien
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19h30 – 22h00
(Accueil dès 19h)
Forum 104
104, rue de Vaugirard, 75006 Paris
Métro Montparnasse ou Saint Placide. 
Contribution aux frais : 15 €
Accueil dès 19h00

A la suite de la journée  «les voies de la résilience»
Le Club de Budapest France souhaiterait poursuivre la réflexion sur la crise civilisationnelle que nos sociétés occidentales connaissent  et ouvrir la discussion vers d’autres voies de résilience.

Comment  conserver,  transférer et apprendre  des connaissances,  savoir-faire et philosophies  de  vie  ancestrales ?
Comment cross-fertiliser  nos  propres visions  et savoirs ?
Comment  insuffler  un vent  nouveau pour nourrir notre monde  en mutation ?

Alors que nos modes de vie,  organisations économiques, sociales et politiques ne paraissent plus adaptés pour faire face aux défis de notre millénaire et aux trois crises communément associées (écologique, financière et sociale), d’autres modèles culturels existent et ont traversé la nuit des temps ; les peuples autochtones sont les illustrations concrètes de la résilience de leur culture mise à mal par les propres démesures des modes de gouvernance des pays développés. Ils savent cultiver la vision d’un monde plus harmonieux, plus collectif, plus en accord avec une nature respectée ; une conception d’un monde dont l’homme blanc se met aujourd’hui à rêver….

Cette soirée s’orchestrera autour de trois temps: 2 exposés, un intermède conté et musical et un débat avec nos trois intervenants : 

Lorenza : chanteuse, musicienne et peintre avec les Indiens Navajo d’Arizona.

Elle nous racontera en chanson les stéréotypes de « l’indien en voie de disparition » et nous fera pénétrer dans l’histoire d’un peuple qui préserve, au fond de lui-même, une idée du monde...  d’un monde !

Daniel Joutard : Créer son business et garder son ambition de changer le monde... un défi parfois difficile à réaliser ; il l’a pourtant fait en créant  l’entreprise « Aïny » (produits cosmétologiques aux plantes sacrées) dont il est président. Il est aussi fondateur de l’organisation « Savoirs des Peuples » et président de Bio piraterie France.
Il nous présentera ses relations et travaux avec diverses tribus (Achuars, Ashaninkas et Quechuas) , et s’arrêtera plus particulièrement sur la résilience économique et politique de leur modèle.

Eric Julien : accompagnateur de montagne, il fut sauvé d’un œdème pulmonaire par les Indiens Kogis alors qu’il découvrait leur territoire au cœur de la Colombie. Il y reviendra des années plus tard et œuvrera pour faire connaître la cause des Kogis en fondant une ONG, Tchendukua – Ici et Ailleurs, spécialisée dans l’accompagnement des peuples « racines » et la préservation / reconstitution de la Biodiversité. Expert GERME, APM (Association Progrès du Management), Intervenant à HEC, il est fondateur de l’Ecole de la Nature et des Savoirs, Membre fondateur de l’Alliance pour la Planète. Il accompagne également les équipes de Direction dans leurs démarches stratégiques.

Il nous parlera de ses expériences de vie avec les Kogis, de leur sagesse et des enseignements qu’il en a tirés, plus particulièrement sur le plan socioculturel.

Cette soirée a été réalisée par Bénédicte Fumey avec l'aide de Caroline Guidetti, de Carine Dartiguepeyrou et de l'équipe du Club de Budapest.

Paiement sur place
Réservation souhaitée par mail à yves@fisselier.fr

Bien amicalement, 
Club de Budapest France  
         

Fwd: Concert Shimshai 30 mai


CONCERT DE SHIMSHAI LE 30 MAI A PARIS
Maison de l'Inde - Cité Universitaire - Paris 14ème

Billets sur http://www.weezevent.com/concert-de-shimshai

La musique de Shimshai est une invitation à la paix d'inspiration divine. Un chercheur auto-proclamé de vérité, décrit par plusieurs comme en possession de la voix d'un ange. Shimshai est doué avec la capacité innée de livrer son message universel d'amour et d'unité dans plusieurs langues comme le sanscrit (mantras, bajans), l'hébreu, l'anglais ou l'espagnol avec ses chants d'Amérique du Sud... Entouré par la musique dès sa naissance au sein de sa communauté essénienne et formé au piano dans son état natal de Washington, aujourd'hui Shimshai se produit aisément à la guitare, au piano et la flûte et compose une musique world fusion et reggae roots sur ses albums ' je sens ta Présence ' (2001), ' Vers l'Un ' (2003) et ' En direct de Maui ' (2006) qui ont tous été reconnus et appréciés par la communauté spirituelle mondiale.


 



jeudi 17 mai 2012

Fwd: conférence d'Espagnat


Chers amis,

Nous sommes heureux de vous annoncer une conférence du professeur Bernard d'Espagnat sur une question fondamentale, celle de la nature de la réalité.

Comme vous le savez, Bernard d'Espagnat est un des membres fondateurs de notre association. Ses idées nous ont largement inspiré au cours de nos presque deux décennies d'existence. Les conférences de d'Espagnat  étant rares, c'est donc, pour tous ceux qui veulent l'entendre ou le réentendre une opportunité à ne pas manquer.

Pour vous y préparer, vous pouvez lire des textes de d'Espagnat en accès libre sur notre site www.uip.edu.

Bien Cordialement

L'équipe de l'UIP

Conférence de Bernard d'Espagnat, Professeur émérite de l'université Paris-Orsay, membre de l'Institut de France

 Physique quantique et réalité, la réalité c'est quoi ?

La physique classique de nos pères passait pour lever le voile des apparences et décrire le réel tel qu'il est vraiment. Ses échecs la firent remplacer par la physique quantique, couronnée de succès dans ses multiples applications mais dont la structure est difficilement compatible - on verra pourquoi -  avec un tel pouvoir de description. La phrase d'Henri Poincaré : "les objets réels que la nature nous cachera éternellement" était-elle donc prémonitoire ?  Si oui quelles révisions cela nous incite-t-il à faire quant à notre  conception de la science en général ?  Quant à la signification des apports de nos sens ? Quant à ce qu'est "le monde" et notre relation à lui ?

Débat mené par Hervé Zwirn, Professeur associé à l'université Paris Diderot

Mardi 22 mai 2012 de 18h à 20h

Université Paris Diderot

Amphithéâtre Buffon

15 rue Hélène-Brion, Paris 13e

M° 14/ RER  C Bibliothèque François-Mitterrand   

Entrée libre.

mardi 15 mai 2012

Fwd: [MICHEL SALOFF COSTE GALLERY] AUSSTELLUNG-EXHIBITION IN AUSTRIA




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Michel Saloff Coste participe à cette Exposition en Autriche cet été.
Dans la grande Salle du Papiermachermuseum Steyrermuehl seront montré ses
derniers tableaux, ses linogravures et ses planètes.

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Michel Saloff Coste is participating in this exhibition in Steyrermuehl/Austria this summer.
In the big exhibition room are shown his lastest works, his lino cuts and his 
planet series.

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Michel Saloff Coste nimmt an dieser Ausstellung in Steyrermuehl diesen
Somme teil. Im grossen Ausstellungsraum Alfa kann mein seine
letzten Werke, seine Linolschnitte und seine Planeten Serie sehen.

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Envoyé par nextedition dans MICHEL SALOFF COSTE GALLERY le 5/15/2012 01:29:00 PM



Fwd: Info Presse : Quelles sont les tendances à venir dans un monde en mutation ?


Si ce mail ne s'affiche pas correctement, voir la version en ligne.

Bonjour,
Nous avons le plaisir de vous faire part de la sortie d'un ouvrage prospectif collectif qui nous semble particulièrement pertinent en ces périodes de mutation systémique...
Car derrière les multiples crises actuelles et probables difficultés à venir, émergent des idées et organisations particulièrement intéressantes, voire stimulantes !
Bien cordialement,
La rédaction.


LES VOIES DE LA RÉSILIENCE
Vers une nouvelle société...

Sous la direction de Carine Dartiguepeyrou
Préface de Ervin Laszlo
Avant-propos de Edgar Morin


Editions L'Harmattan, Collection Prospective – 2012
 
Contributeurs :
Mathieu Baudin, Danièle Darmouni, Carine Dartiguepeyrou, Vincent Devictor, Jean-Claude Devèze, Philippe Durance, Jean-Baptiste de Foucauld, Thierry Gaudin, Ervin Laszlo, Edgar Morin, Michel Saloff-Coste, Charlotte de Silguy, Antonella Verdiani, Patrick Viveret.

  

Résumé

Quelles sont les tendances à venir dans un monde en mutation ? Quelles sont les solutions d'avenir, les actions à entreprendre ? La résilience met l'accent sur la réaction en cas de choc, la capacité de transcender une difficulté et de se transformer. Ce livre met en lumière ces chemins qui demandent créativité et réinvention de notre part, c'est un appel à la conscience planétaire et un hymne à notre interdépendance avec le monde.

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Contacts 
Presse :  emmanuelle.mouche@harmattan.fr  - www.editions-harmattan.fr
Auteurs : lesvoiesdelaresilience@gmail.com
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lundi 14 mai 2012

Fwd: Michel Podolak (chef d'orchestre) sur Radio Classique


Bonjour
 
 
j'ai le plaisir de vous informer que je serai interviewé en direct demain matin 15 mai, de 7h20 à 7h27, dans la matinale d'Eric Mauban sur Radio Classique.
Le sujet est très lié à l'activité que je mène dans les entreprises depuis plus de 20 ans sur le thème Direction d'orchestre/direction d'entreprise.
 
Bonne écoute (ceux qui ratent le direct pourront podcaster sur le site de Radio Classique) et bonne semaine
 
Bien à vous
 
Michel PODOLAK

samedi 12 mai 2012

Fwd: GEMODESeance 22 mai



Bonjour,
 
Le prochain seminaire du GEMODE aura lieu mardi 22 mai de 17h00 à 18h30 en salle des thèses, galerie Claude Bernard, en Sorbonne, 1 rue Victor Cousin, Paris V. M° Cluny La Sorbonne.

Sylvie Gille (CeaQ - Paris V) présentera une communication intitulée "Du goût des courtisans au swag de Montaigne street: le style comme jouissance esthétique". 

Résumé: Le swag envahit aujourd'hui le champ lexical se rapportant à une certaine esthétique, voire un mode de vie et ce, particulièrement chez les plus jeunes. Mais comment définir ce  « swag » dont l'usage largement répandu questionne par ailleurs le jugement de goût ainsi que l'évolution des conventions et des sensibilités esthétiques? Selon l'une des définitions du Urban Dictionary : « swag is a subtle thing that many strive to gain but few actually attain. It is reserved for the most swagalicius of people ». Il s'agirait donc d'une logique de distinction par l'apparence et l'attitude, une posture impliquant un social proof élevé, un style unique et un charisme  réservés à une élite initiée, voire touchée par la grâce... A travers l'étude du blog « MONTAIGNE STREET » créé par trois jeunes garçons passionnés de mode, Moriba-Maurice, Martin et Shyne-Ousmane, nous tenterons de rapprocher  le swag qui peut les caractériser de l'exercice du goût à l'âge classique.
En effet, Montaigne Street, tout comme le régime courtisan, pose le problème de la maîtrise des normes sociales, politiques et esthétiques nécessaires à l'art du paraître.
Nous verrons comment cette logique de distinction peut devenir ,comme à la cour, une véritable carrière sociale, un instrument d'émancipation,de performance et de promotion individuelle. Validé par la blogosphère modeuse au gré des likes et des sensibilités, le swag pourrait ainsi être comparé à  la grâce du courtisan qui exprimait la quintessence du goût mais aussi ce « je ne sais quoi en plus », cette aura particulière relevant du savoir instinctif.
Si le swag de nos trois jeunes trendsetters emporte avec lui des logiques d'adhésion dont on devine bien l'intérêt marketing, nous verrons qu'il ne peut être pensé en terme de fonction objective mais bien de jouissance esthétique.  
 
Retrouvez cet événement et toutes les actualités du GEMODE sur Facebook: http://www.fb.me/gemode
 
En espérant vous trouver nombreux ce jour, je vous souhaite un bon week end sous le soleil du mois de mai.
 
Emilie Coutant
Responsable GEMODE/ CeaQ-Sorbonne
Tel: 06.3021.29.63







Envoyé depuis ma tablette Samsung d'Orange

Fwd: Vous êtes invités à notre prochaine conférence sur "Les Miroirs de la Vie"...



Bonsoir à tous,

Vous êtes invités pour participer à notre web-conférence Gratuite intitulée "Les Miroirs de la Vie - Parcours de guérison intérieur", ou nous vous dirons comment utiliser le regard de l'autre pour vous révéler et évoluer. Elle aura lieu le mardi 15 mai 2012 à 20h30, depuis le confort de votre salon.

Découvrez comment vous pouvez bénéficier des pouvoirs des "Miroirs de la Vie" : incrivez-vous en cliquant ici.

 

Si vous ne savez pas encore ce que sont les "Miroirs de la Vie", lisez ceci :

Attirez-vous des types de personnes qui vous ressemblent ? Par exemple, votre partenaire ressemble-t-il bizarrement à votre mère ou à votre père ? Avez- vous quitté une personne proche de vous parce qu'elle avait des comportements que vous ne supportiez plus …pour retrouver, par la suite, quelqu'un d'autre qui se comporte plus ou moins de la même façon ?


Pour participer à cette conférence, cliquez ici


En avez-vous assez de ces situations qui se répètent depuis des années avec votre conjoint, vos enfants, vos parents, vos frères et sœurs, ou votre patron ?

Ce n'est pas une coïncidence : les autres sont aussi des « Miroirs de la Vie » (parfois aussi appelés « Miroirs de l'âme »). Ce sont des miroirs de vous-mêmes, ou plutôt des parties de ces miroirs que vous ne voulez pas toujours voir, et qui ne sont pas assez entendues. Et votre âme – qui a pour but votre évolution continuelle et soutenue – peut vous attirer une, deux, voire trois fois (ou plus) des personnes qui sont parfois de vraies « caricatures » de ces parties de vous-mêmes pour qu'enfin vous vous décidiez à travailler dessus.

Pour les personnes qui sont dans une évolution consciente, « les autres » sont d'excellents « indices » ou pistes de travail, car ce qui vous dérange, ce que vous voulez changer chez les autres et ce qui vous fait réagir, ce sont précisément des aspects de vous-même qui vous dérangent, que vous voulez changer – sauf que vous n'en êtes pas encore conscient.

En fait, si vous vous intéressez au développement personnel ou au bien-être, utiliser les "Miroirs de la Vie" peut faire une vraie différence.

Comment ?

C'est ce que vous verrez durant cette conférence : comment utiliser le pouvoir des "Miroirs de la Vie" pour la changer, pour le meilleur ...

 

Réservez votre place dés maintenant, car la salle de conférence virtuelle ne comporte que 50 places : seuls les premiers inscrits pourront y participer.


Durant cette conférence, nous aborderons les points suivants :

  • La raison pour laquelle il est beaucoup plus difficile de sortir des difficultés de votre Vie quand vous n'utilisez pas le pouvoir des miroirs. Vous découvriez pourquoi les miroirs vous permettent d'éviter simplement la souffrance dans votre vie.
  • En quoi les « Miroirs de la Vie » peuvent révolutionner votre chemin de Vie et vous faciliter considérablement la transition vers le changement que vous désirez tant ?
  • Qu'est-ce qu'un « Miroir de la Vie » et quels sont les manières les plus simples de les utiliser ?
  • Quels sont les principaux miroirs de votre Vie et ce qu'ils vous enseignent. Vous saurez pourquoi les miroirs vont vous permettre de répondre aux questions les plus importantes de votre Vie.
  • Comment vous pouvez utiliser le pouvoir des miroirs pour en finir avec les problèmes récurrents dans votre Vie ?
  • Vous verrez aussi un outil concret qui vous permettra de retourner une situation à votre avantage en utilisant la puissance des « Miroirs de la Vie ». Un exercice simple vous aidera à mettre cet outil en pratique.
  • 2 stratégies avancées pour mettre en oeuvre le pouvoir des miroirs et guider votre Vie dans un sens qui vous convienne vraiment.
  • Nous répondrons aussi à toutes les questions que vous nous aurez posées lors de votre inscription à la conférence.

À la fin de cette Web-conférence, vous en saurez suffisamment pour commencer à mettre en pratique dans votre Vie le pouvoir dès miroirs et bénéficier de leurs effets.

De plus, la « salle » de la Web-conférence disposant d'un espace de dialogue interactif, vous pourrez nous discuter avec nous ou poser des questions complémentaires auxquelles nous répondrons en direct.


Inscrivez-vous ici : saisissez vos coordonnées dans le formulaire pour que nous puissions vous envoyer le lien de la conférence.


Une place à notre stage "Les Miroirs de la Vie - parcours de guérison intérieure" sera tirée parmi les personnes inscrites et présentes à l'issue de cette conférence.

Inscrivez-vous pour participer à la conférence et peut-être gagner la place offerte pour le stage.


Retrouvez l'intégralité de cette annonce sur le site "Maitre de ta Vie"...
Au plaisir de partager avec vous et excellente continuation, Ana et Marc pour l'association "Terre de Conscience".
 
 
* P.S. : Nous avons à cœur de correspondre avec les personnes intéressées par notre démarche. Si vous ne souhaitez plus recevoir les informations de Terre de Conscience, veuillez nous le faire savoir simplement par retour de mail en nous indiquant "Non merci" sur la première ligne.*
Attention, vous ne recevrez plus aucun émail de notre part.
 

--
Marc Fleuriet
 * Thérapeute et Coach de l'Être et Expert dans la réalisation du potentiel humain
 www.etrecreateur.com (Coaching, Articles, conférences, Vidéos)
 * Co-fondateur de l'association "Terre de Conscience" www.terredeconscience.org (Projet collectif, Vision intégrale)
Numéro fixe : 01 46 64 55 32 (veuillez me laisser un message sur mon répondeur avec vos coordonnées).



Fwd: Lettre d'information : mondialisation, civilisations, stratégie


Bonjour,

Voici le(s) dernier(s) article(s) publié(s) sur nadoulek.net

Hérodote 3

En reprenant l'ethnocentrisme d'Hérodote pour analyser la crise européenne que nous voyons s'aggraver, nous pourrions nous poser une question : qui sont les Grecs et qui sont les Barbares aujourd'hui ? Nous tenterons de donner quelques éléments de réponse à la fin de cet article.

L'ethnocentrisme consiste soit à interpréter une culture étrangère à partir de ses propres valeurs et à la méconnaître, soit à la considérer comme inférieure, soit encore, de manière plus radicale, à la nier en tant que culture. Dans le cas d'Hérodote, cet ethnocentrisme est globalement illustré par sa tendance constante à opposer Grecs et Barbares. Le nom de Barbares permettant d'amalgamer indistinctement tous les peuples non grecs et de nier indirectement leur culture respective en ne les considérant que par rapport à la culture hellénique. Nous avons déjà vu cette tendance à l'œuvre avec les exemples évoqués précédemment sur la rhétorique de l'altérité qui interprète la culture égyptienne ou perse par rapport à la culture grecque (Hérodote 2 : le père du mensonge).

Le premier procédé de cette rhétorique, dont Hérodote use pour persuader ses lecteurs, est l'ethnocentrisme, c'est-à-dire le fait d'interpréter les coutumes étrangères par rapport aux critères grecs.


vendredi 11 mai 2012

Conférence publique de Dennis Meadows


INVITATION

PPA, Paris 14e

Le jeudi 24 mai 2012 à 19 heures

« Quelles sont les limites à la croissance ? »

Grande conférence publique de Dennis Meadows

En présence de Jean-Marc Jancovici

 
 

Télécharger le pdf de l'invitation

 

Merci de bien vouloir vous inscrire auprès de Claire-Marie Bannier (participation aux frais :
5 euros)
 assistant@ruedelechiquier.net

 

À propos de l'ouvrage Les Limites à la croissance (dans un monde fini)

En 1972, quatre jeunes scientifiques du MIT rédigent à la demande du Club de Rome un rapport qu'ils intitulent The Limits to Growth. Celui-ci va choquer le monde et devenir un best-seller international. Pour la première fois, leur recherche établit les conséquences dramatiques sur le plan écologique d'une croissance économique et démographique exponentielle dans un monde fini. En 1972, la problématique centrale du livre était « comment éviter le dépassement » ; en 2004, dans l'édition augmentée et enrichie, l'enjeu est désormais : « comment procéder pour que nos activités ralentissent et puissent tenir dans les limites de la planète ».
 

Disponible dans toutes les bonnes librairies et ici




mardi 8 mai 2012

Fwd: journée Les voies de la résilience le 4 juin 2012


Chers amis,
Nous aurons le plaisir de fêter le 4 juin 2012 la sortie de notre dernier livre collectif Les voies de la résilience (sous la dir. de Carine Dartiguepeyrou, Préface d'Ervin Laszlo, Avant-Propos d'Edgar Morin) aux Editions L'Harmattan Recherches & Prospective. Ce livre regroupe les contributions de Mathieu Baudin, Danièle Darmouni, Carine Dartiguepeyrou, Vincent Devictor, Jean-Claude Devèze, Philippe Durance, Jean-Baptiste de Foucauld, Thierry Gaudin, Ervin Laszlo, Edgar Morin, Michel Saloff-Coste, Charlotte de Silguy, Antonella Verdiani, Patrick Viveret.
Ce sera également l'occasion de célébrer la sortie du livre Un monde en marche, Vers une société non violente, écologique et solidaire de Laurent Muratet (Alter Eco) et Etienne Godinot (Gandhi International), Editions Yves Michel.

Venez donc nombreux tisser les chemins de la Voie.
À bientôt
carine

Fwd: rencontre hollande / Edgar Morin, **** Du progrès au pacte social, les pistes pour sortir de la crise de civilisation

Du progrès au pacte social, les pistes pour sortir de la crise de civilisation

LE MONDE | 04.05.2012 à 14h15 • Mis à jour le 04.05.2012 à 19h34

Par Nicolas Truong

Le candidat qui veut être "un président normal" et le philosophe de la "démesure", le socialiste de la "synthèse" et le sociologue de la "complexité" se sont rencontrés au coeur de la campagne. L'idée consistait àconfronter leur vision de la gauche, du progrès et du nouveau désordre mondial.

Car la crise que nous vivons est pour Edgar Morin une crise de civilisation. C'est le socle même de ses valeurs et croyances qui vacille sur ses fondations. Car l'Occident a trop longtemps voulu séparer, compartimenter etdiviser les sciences et les disciplines comme les problèmes économiques et sociaux. Seule une pensée politiquecapable de relier, de "tisser ensemble ce qui est séparé", sera capable d'être à la hauteur de l'ère planétaire.

C'est d'ailleurs le sens du mot et du concept de "complexité" dont Edgar Morin s'est fait le penseur opiniâtre et le défenseur acharné. Les deux interlocuteurs ont de nombreux points communs. Le premier veut "changer de destin", le second préfère "changer d'ère", le premier souhaite engager "une transition" (énergétique, économique et générationnelle), le second rêve à la mutation, à la "métamorphose" même de nos sociétés. Le premier veut être le "président de la sortie de crise", le second croit, comme le poète Hölderlin, que "là où croît le péril, croît aussi ce qui sauve". Les différences et divergences sont également manifestes. Edgar Morin sait que la gauche est capable de porter d'immenses espoirs mais qu'elle peut très vite décevoir.

Edgar Morin évoque même ici les ambivalences de la présidence de François Mitterrand, qui a libéré la société française de certains de ses carcans mais l'a également "convertie au néolibéralisme, ce qui a favorisé le développement du capitalisme financier", pourtant dénoncé par le candidat socialiste. Le sociologue souhaiterait que la France soit considérée comme "une, indivisible et multiculturelle", afin de reconnaître les différences sans tomber dans le communautarisme. Face aux ambiguïtés de ce mot qui risquerait de gommer les références communes, François Hollande préfère "renforcer la laïcité dans la Constitution".

Résistant, aussi bien à l'occupation nazie qu'à la stalinisation des esprits, Edgar Morin n'est pas un intellectuel organique, comme disait le philosophe Antonio Gramsci, c'est-à-dire garant de la ligne et de l'orthodoxie des partis. Il a depuis longtemps fait son autocritique et défend une gauche antitotalitaire mais irréductiblement égalitaire et solidaire. A la manière de George Orwell, qui se présentait parfois comme un "anarchiste tory", Edgar Morin se décrit volontiers comme un "conservateur révolutionnaire". Conservateur, car la politique doitsavoir conserver : la diversité, les cultures ou la biosphère. Mais, consciente des dangers, elle impose aussi de révolutionner : la démocratie, l'économie tout comme les mentalités. Intellectuel critique et prophétique, il s'est, depuis longtemps, mêlé des affaires de la cité. Dans un texte de 2007, repris dans Ma gauche (Bourin Editeur, 2010), Edgar Morin s'était amusé à se porter "candidat" à l'élection présidentielle... Le programme Morin est ici confronté à celui du candidat de la gauche.

Il faut dire que le premier tour de la présidentielle a démenti les sondages. La mobilisation civique a mis à l'écart le risque d'abstention. La conscience critique a aussi vaincu les présages. Et rebattu les clichés. Les intellectuels n'ont pas été silencieux dans cette campagne, comme on l'a souvent répété. Au Monde, en tout cas, ils lui ont même donné une certaine tonalité. Souvent en intellectuels spécifiques, qui mobilisent leur savoir acquis dans un champ de recherche déterminé. Parfois en intellectuels critiques, comme l'illustrent les interventions fondatrices de Voltaire et de Zola qui, lors de condamnations iniques, ont engagé leur autorité au nom d'universels principes. Souvent en intellectuels collectifs. Plus rarement en intellectuels de gouvernement ou d'accompagnement.

Parmi de nombreux autres, les philosophes Régis Debray et André Glucksmann ont montré les impasses d'une campagne qui reléguait loin derrière la politique étrangère. Michel Onfray a, de son côté, déploré le déferlement de "passions tristes" et Michel Serres a renvoyé à ses archaïsmes cette campagne de "vieux pépés" ! Marcel Gauchet a portraituré "l'autoritarisme sympa" qui caractérise le postmodernisme qu'est le sarkozysme. Jacques Attali, Raymond Aubrac, Elisabeth Badinter, Ulrich Beck, Ernesto Laclau,Françoise Héritier, Jean-Luc Nancy, Michel Wieviorka, Alain Touraine, Philippe Raynaud, Ezra Suleiman, Charles Taylor... la liste est longue des intellectuels qui ont donné leur point de vue sur ce scrutin attendu.

Les écrivains ne sont pas en reste. Annie Ernaux a récemment dénoncé la récupération du 1er-Mai par le candidat de l'UMP. Quant à Yves Simon, Jean d'Ormesson, Renaud Camus, Alexandre Jardin et des adeptes du roman noir emmenés par Jérôme Leroy, ils se sont clairement engagés derrière des candidats. A chacun de faire son choix. Et que vive le débat !

DU PROGRÈS AU PACTE SOCIAL, LES PISTES POUR SORTIR DE LA CRISE DE CIVILISATION

Le philosophe Edgar Morin et le candidat François Hollande, le 10 mars à Paris au siège de campagne socialiste. | Olivier Laban-Mattei / Neus pour Le Monde

Quelle est votre conception de la gauche ?

Edgar Morin : Il s'agit pour moi de revenir à ces trois sources du XIXe siècle, libertaire, socialiste et communiste, qui se sont séparées et combattues dans l'Histoire. L'idée communiste s'est dégradée dans sa version stalinienne et maoïste ; la sociale-démocratie s'est asséchée ; quant au libertarisme, il reste isolé, mis à part au sein d'une frange de la gauche radicale. Aujourd'hui, il faut régénérer ces trois courants et les relier pouroeuvrer à la fois à l'épanouissement des individus, à une société meilleure et à la fraternité. J'ajouterais une quatrième source, plus récente, qui est écologique : notre devenir nécessite un effort pour sauvegarder à la fois la nature et notre propre nature humaine.

François Hollande : Ces trois sources ont en effet connu des remous, parfois des assèchements, mais elles restent vives. La famille socialiste a plus de responsabilités encore qu'au XIXe siècle, parce qu'elle s'est confrontée à l'exercice du pouvoir. Elle s'est renforcée par la volonté d'accomplir sa promesse au sommet de l'Etat, mais aussi au sein des collectivités locales. La gauche doit se donner pour ligne d'horizon l'accomplissement du dessein républicain, mais elle doit aussi réussir une reconquête : faire que la démocratie redevienne plus forte que les marchés, que la politique reprenne le contrôle de la finance et maîtrise la mondialisation.

La gauche doit ouvrir la voie, imaginer des politiques nouvelles. Le progrès est possible, l'avenir peut encore être une source d'accomplissement pour les générations à venir. L'humanité reste en marche. Nous devons être dans l'évocation de notre histoire et dans l'invention de notre futur. C'est dans cette perspective historique que j'inscris mon projet présidentiel : je veux être un continuateur et un rénovateur.

Abolition de la peine de mort et essor des yuppies, prix unique du livre et triomphe de Bernard Tapie, le mitterrandisme a-t-il éclairé ou plombé la gauche ?

E. M. : Le mitterrandisme a été porté par un grand élan d'espérance. Il a engagé de grandes réformes, comme l'abolition de la peine de mort ou les lois Auroux, mais son bilan est ambivalent. Il faut tenir compte de ses faiblesses, de ses échecs et de ses insuffisances. Quel bilan faites-vous, François Hollande, de la gauche aupouvoir ? A partir de 1981, elle a certes accompli des réformes importantes, mais n'a-t-elle pas aussi converti la société française au néolibéralisme, ce qui a favorisé le développement du capitalisme financier que vousdénoncez ?

Le Front populaire, par exemple, a été un moment magnifique, mais ce gouvernement n'a pas eu le courage ou l'énergie d'intervenir en Espagne, ce qui aurait peut-être pu stopper l'essor du nazisme.

F. H. : Ne soyons pas trop sévères envers la gauche des années 1980 : elle a permis de moderniser notre pays, de l'adapter, d'opérer des mutations qui ont vaincu l'inflation et rétabli la croissance. Grâce à elle, la France a tenu son rang. Mais il est vrai que la gauche a ensuite été happée par une construction européenne conçue davantage comme un grand marché que comme un grand projet. Et il est vrai aussi que cette Europe-là a fini par représenter le libéralisme aux yeux des citoyens. La gauche a payé cette erreur, elle a corrigé le tir.

La gauche doit porter de grands espoirs, mais elle ne peut pas se réduire à de grands moments. Sa vocation n'est pas d'intervenir tous les vingt ans pour faire des réformes. Je veux au contraire inscrire la gauche dans la durée. Je ne suis pas candidat pour écarter la droite, introduire quelques innovations politiques et sociales, et ensuitelaisser la place. Je veux initier une transformation de la société à long terme qui puisse convaincre au-delà même de la gauche.

Ma responsabilité est d'être le président de la sortie de crise. Cela suppose une transition économique, énergétique, écologique, générationnelle aussi, qui permette à la jeunesse d'accomplir son propre destin. A chaque époque, la gauche doit savoir pourquoi elle combat. C'est pour permettre ce passage d'une société à une autre, d'une époque à une autre. Pour permettre à la France d'entrer dans le XXIe siècle.

E.M. : Ne serait-ce pas plutôt une transition entre un monde ancien et un monde nouveau, entre une logique politique qui rend aveugle et défaillant et une nouvelle logique politique ?

F.H. : Si, c'est ce que je viens d'indiquer. Cette nouvelle logique politique consiste précisément à œuvrer pour une transition conjointe dans tous ces domaines. Non pas isoler les problèmes mais voir et savoir qu'ils doivent être traités ensemble. Tisser des liens. Croiser les approches. Penser la complexité, pour reprendre un mot qui vous est cher. Pour cela, il est nécessaire d'avoir une vue à long terme et un modèle de gouvernement durable.

La gauche doit-elle renouer avec l'idée de progrès et de croissance ou bien s'en méfier ?

E. M. : Depuis Condorcet, le progrès était conçu comme une loi automatique de l'Histoire. Cette conception est morte. On ne peut pas non plus considérer le progrès comme le wagon tiré par la locomotive techno-économique. Il s'agit de croire au progrès d'une façon nouvelle, non comme une mécanique inévitable mais comme un effort de la volonté et de la conscience. Le progrès a souvent été assimilé à la technique, au développement économique, à la croissance, dans une conception quantitative des réalités humaines. Face à la crise de la croissance, aux nuisances et catastrophes engendrées par le développement techno-scientifique ou aux excès du consumérisme, ne faut-il pas rompre avec le mythe de la croissance à l'infini ? L'exemple duJapon montre qu'un pays développé n'a eu qu'une croissance de 1 % avant la crise.

Mais surtout il faut dépasser l'alternative stérile croissance/ décroissance et promouvoir la croissance de l'économie verte, de l'économie sociale et solidaire... Et en même temps faire décroître l'économie des produits futiles, aux effets illusoires, mais vantés par la publicité, faire décroître l'économie des produits jetables ou dont l'obsolescence est programmée, supprimer les prédations des intermédiaires comme les supermarchés qui imposent des prix très bas aux producteurs et des prix élevés aux consommateurs. Promouvoir les circuits courts...

F. H. : Le progrès n'est plus une idéologie. Mais c'est une idée encore féconde. Je suis un militant du progrès. L'action politique doit permettre à l'humanité d'avancer et à l'individu d'espérer un sort meilleur. Je réfute toutes les idées qui mettent en cause le progrès scientifique, social et écologique. Pour autant, on ne peut plus croire à l'automaticité de la croissance, à une mécanique qui conduirait, par les forces du marché ou au contraire par l'intervention de l'Etat, à une amélioration du pouvoir d'achat ou de la qualité de la vie. Rousseau nous l'a appris : il n'y a pas d'équivalence entre progrès technique et progrès moral, entre progrès économique et progrès humain. Nous devons nous battre pour un progrès humain, solidaire, mondial.

C'est là qu'intervient la distinction entre le marchand et le non-marchand - tout ce qui ne peut pas être réduit à l'échange et à la valorisation. Le rôle de la gauche est de veiller à ce que le marchand soit efficace et compétitif, mais aussi de développer le non-marchand. Quant à l'opposition croissance/ décroissance, je suis pour un niveau plus élevé de croissance, même si nous savons bien que la tendance pour les dix prochaines années est au mieux de retrouver 2 ou 2,5 points de croissance, c'est-à-dire la moitié de ce que nous avons connu pendant les "trente glorieuses" et un tiers de ce que nous avons pu connaître en 1974. D'où l'importance de donner à cette croissance un contenu en emplois, en activité, en richesse, en écologie surtout.

Il y a aussi des secteurs qui doivent décroître parce qu'ils sont source de gaspillage. La technologie peut nous yaider. Lutter contre ce qui nuit à la santé est un facteur de réduction de nos dépenses collectives, donc une recette supplémentaire pour financer d'autres recettes de solidarité. La sobriété n'est pas le contraire de la prospérité. Ce n'est pas une spoliation, mais une liberté que nous devons offrir à chacun.

Faut-il accroître la mondialisation ou bien amorcer une démondialisation ?

E. M. : La concurrence est une chose naturelle mais la compétitivité amène les entreprises à remplacer les travailleurs par des machines, à les opprimer par des contraintes. L'exploitation économique contre laquelle luttaient les syndicats a été supplémentée par une aliénation aux normes de productivité et d'efficacité. Il faudrait donc une politique de l'humanisation de l'économie déshumanisée. Il faut par ailleurs reprendre un contrôle humain, éthique et politique sur la science. S'agissant de la mondialisation, on peut certes se féliciter que des pays que l'on appelait sous-développés enregistrent une amélioration de leur niveau de vie et, en cela, les délocalisations ont pu jouer un rôle utile.

Mais, face à l'excès de la délocalisation et à la désertification de notre industrie, il y a des mesures de protection à prendre. Aussi faut-il à la fois mondialiser et démondialiser, continuer tout ce que la mondialisation apporte de coopération, d'échanges fructueux, de cultures et de destin commun, mais sauver les terroirs, retrouver les agricultures vivrières, sauvegarder les autonomies. Il faut prendre position au-delà de l'alternative mondialisation/ démondialisation.

F. H. : Ce sont des débats qui ont déjà scandé la vie politique et économique. Ils se posent dans des conditions nouvelles : les techniques évoluent, le capitalisme lui-même connaît une mutation, mais ce sont toujours les mêmes interrogations et les mêmes défis. Le rôle du politique est de déterminer les limites et les enjeux du progrès scientifique. L'éthique n'est pas fondée uniquement sur des convictions personnelles : nous devons définir ensemble ce qui est possible et ce qui ne l'est pas. Cette délibération ne doit pas être confiée à une élite mais à l'ensemble des citoyens.

La mondialisation n'est pas une loi de la physique ! C'est une construction politique. Ce que des hommes ont décidé et construit, d'autres hommes peuvent le changer. Le politique doit intervenir pour lutter contre l'économie de casino et la spéculation financière, pour préserver la dignité du travailleur et fonder la concurrence sur des normes environnementales et sociales.

Le travail n'est pas une valeur de droite, mais une valeur citoyenne : le droit au travail est d'ailleurs reconnu dans la Constitution, il garantit un revenu, une place dans la société, une relation à autrui.

La période que nous vivons est celle de l'excès : excès des rémunérations, des profits, de la misère, des inégalités. Le rôle du politique, c'est de lutter contre les excès, les risques, les menaces et de réduire les incertitudes. Nous avons besoin d'humanisation, sinon nous perdrons le sens de ce pour quoi nous produisons, échangeons, commerçons. Nous avons aussi besoin d'unité, de nous retrouver autour de grandes valeurs, mais cette unité ne doit pas écraser la diversité. Il s'agit d'être justes, de faire preuve à la fois de justice et de justesse. Nous devons à la fois inspirer la confiance et donner confiance aux citoyens dans leurs propres capacités.

Edgar Morin, vous suggérez aux candidats d'inscrire dans la Constitution que "la France est une république une, indivisible, mais aussi multiculturelle". Pour quelles raisons ?

E. M. : La France est une réalité multiculturelle : Basques, Flamands, Alsaciens sont ethniquement hétérogènes ; dans un processus historique de francisation, ils sont devenus français. Dire que la France est une, indivisible et multiculturelle, c'est reconnaître une réalité où l'unité empêche le communautarisme et renforce l'attachement de ceux qui viennent d'ailleurs, mais qui reconnaît la diversité féconde des cultures que nous intégrons. Je ne parle pas seulement des immigrés mais aussi des Antillais, des Réunionais, qui veulent qu'on reconnaisse leur spécificité.

Vous êtes attaché aux symboles. Ainsi pourrait-on inscrire dans notre Constitution que la France est une république laïque, une, indivisible et multiculturelle, ce qui affirmerait une réalité de fait qui doit échapper et à l'homogénéisation qui ignore les diversités (IIIe République) et au communautarisme qui désunit. N'est-ce pas la reconnaissance de l'autre à la fois dans sa différence et sa ressemblance qui fait de plus en plus défaut et qui nous conduit vers la désunion ?

F. H. : La France s'est constituée par des intégrations successives, d'abord de ses provinces puis de ces populations venues enrichir la nation. C'est ce qui faisait écrire à Fernand Braudel que "la France se nomme diversité". Néanmoins, le mot de multiculturalisme crée des ambiguïtés et laisserait penser que nous sommes une société où il n'y aurait plus de références communes. Il ne s'agit pas d'effacement ou d'indifférence à l'égard des origines diverses mais de faire en sorte que les Français se reconnaissent dans la République. Je préfèrerenforcer la laïcité dans la Constitution, parce qu'elle est un grand principe de liberté - tous les citoyens, toutes les religions sont traités de la même manière - et de fraternité - la laïcité nous permet de vivre tous ensemble, avec les mêmes droits et les mêmes devoirs.

E.M. : Après le drame de Montauban et de Toulouse, ne faudrait-il pas organiser la tenue d'un meeting géant avec des Français de toutes origines, dont créoles, ashkénazes, séfarades, arabes et berbères  maghrébins, africains français, qui serait comme la répétition 2012 du 14 juillet 1790 où les délégations venues de toutes les provinces (véritables ethnies culturelles alors) sont venues proclamer : "Nous voulons faire partie de la grande nation" ?

F.H. : Le meeting que vous décrivez là, j'en ai fait plusieurs dizaines depuis des mois ! Le rassemblement des Français ne doit pas être lié à un événement particulier, c'est un combat de tous les instants. C'est mon projet :rassembler les Français pour redresser la France. Et le faire dans la justice.

Ne croyez-vous pas que, dans les conditions actuelles d'une crise sans précédent, ce n'est pas une présidence "normale" qu'il nous faudrait, mais une "présidence de salut public", comme vous y enjoint Edgar Morin ?

F. H. : Qu'ai-je voulu dire par cette formule ? Que je veux être proche de mes concitoyens, retrouver de l'harmonie et de l'apaisement. Mais cette démarche doit être au service d'une grande cause. Il faut lutter contre le fatalisme qui conduit soit à la colère, soit à la résignation. Nous devons nous dépasser collectivement et individuellement. Or, pour y parvenir, nous devons être en confiance. Nous vivons dans l'immédiateté, notre horizon va rarement au-delà de la fin de mois. Le rôle du politique, c'est de remettre une vision longue permettant un dépassement. Le candidat normal doit avoir l'esprit de salut public ! Avoir l'esprit de salut public, c'est se départir de nos intérêts privés et catégoriels, mettre la jeunesse au coeur de nos choix, promouvoir une transition et une élévation spirituelle du pays.

E. M. : La crise que nous vivons n'est pas seulement économique, c'est une crise de civilisation. Un président doit être capable d'indiquer les directions de salut public, pour que la France retrouve son rôle d'éclaireur. On ne peut rétablir confiance et espérance que si l'on indique une voie nouvelle : pas seulement la promesse desortir de la crise, mais de changer la logique dominante. Par une confluence de réformes multiples, il fautremettre la France en mouvement, faire confiance aux capacités créatrices des citoyens. Je souhaiterais que le candidat réponde à ce que disait Beethoven, dans son dernier quatuor : "Muss es sein ? Es muss sein." Est-ce possible ? Oui, il faut montrer que c'est possible.

F. H. : Non seulement je dis que cela est possible, non seulement je veux montrer que cela est possible, mais je vais le faire !

Quelle grande politique économique pourrait accompagner cette politique de civilisation ?

E. M. : Une grande politique économique comporterait selon moi la suppression de la toute-puissance de la finance spéculative tout en sauvegardant le caractère concurrentiel du marché ; comme je l'ai dit, le dépassement de l'alternative croissance/décroissance en déterminant ce qui doit croître : une économie plurielle, comportant le développement d'une économie verte, de l'économie sociale et solidaire, du commerce équitable, de l'économie de convivialité, de l'agriculture fermière et biologique, de l'entreprise citoyenne. Mais aussi ce qui doit décroître : l'économie créatrice de besoins artificiels, du futile, du jetable, du nuisible, du gaspillage, du destructeur. Ne faut-il pas envisager une grande politique de la consommation, qui inciterait les consommateurs à s'éclairer sur les produits et mènerait une action éducative sur les intoxications et addictions consuméristes, ce qui, favorisant la qualité des produits, favoriserait la qualité de la vie et la santé des personnes ? Ne faudrait-il pas prohiber les multiples produits soit jetables soit à obsolescence programmée, ce qui favoriserait les artisanats de réparation ? Ne faut-il pas envisager une grande politique de réhumanisation des villes qui veillerait à opérer la déségrégation sociale, à ceinturer les villes-parkings pour y favoriser les transports publics et la piétonisation, et favoriser la réinstallation des commerces de proximité ? Une nouvelle politique de la France rurale ne devrait-elle pas être promue, qui ferait régresser l'agriculture et l'élevage industrialisés devenant nocifs pour les sols, les eaux, les consommateurs, et progresser l'agriculture fermière et bio ? Elle revitaliserait les campagnes en les repeuplant d'une nouvelle paysannerie, en y réimplantant bureaux de poste et dispensaires locaux, et elle inciterait à réinstaller dans les villages boulangeries-épiceries-buvettes. Elle instaurerait l'autonomie vivrière dont nous aurons besoin en cas de grave crise internationale.

F. H. : Il y a dans vos propos de nombreux points qui font écho à ce que je propose dans mon programme. Quand je dis que mon adversaire, c'est la finance, je ne parle pas bien sûr des instruments financiers qui permettent de financer l'économie, d'accueillir l'épargne, de financer l'investissement des entreprises. Je parle de la finance folle et débridée, spéculative, qui s'est autonomisée et déconnectée de l'économie réelle. La finance qui se sert de l'économie au lieu de la servir. Il faut donc reconnecter la finance à l'économie réelle. L'idéologie libérale a été hégémonique. Pourtant, nous en avons vu les limites, les dangers, les échecs. C'est cette idéologie qui est archaïque, dépassée. Une nouvelle voie doit s'imposer. Il est de la responsabilité de la gauche de portercette nouvelle exigence.

Vous parlez de la question de la consommation. Je vais prendre un exemple : en faisant la transition énergétique, nous construirons la France de l'avenir. Cette transition n'est pas indépendante d'un véritable projet de société. La réduction de la part du nucléaire - et non pas son abandon comme la droite cherche à le fairecroire en mentant -, le développement parallèle des énergies renouvelables, la rénovation de l'habitat, toutes ces initiatives doivent nous permettre de bâtir une société de la sobriété et de l'efficacité énergétiques. C'est une nécessité environnementale, mais aussi une chance sociale et industrielle. C'est également un signal fort : nous maîtriserons mieux la consommation, nous réduirons les gaspillages. Vous évoquez une "éducation à la consommation" : consommer mieux pour préserver les ressources terrestres, dont nous savons qu'elles ne sont pas infinies. Je pense que ce modèle marquera l'esprit des citoyens et changera les attitudes et les habitudes de consommation. Il nous faut réformer les esprits et changer les mentalités.

Enfin, je veux ouvrir un nouvel acte de la décentralisation, pour renforcer les pouvoirs et les dynamismes locaux, et pour harmoniser les capacités et l'attractivité de tous les territoires.

Quels sont les penseurs et acteurs politiques qui vous ont le plus inspirés pour vos combats politiques ? Hugo, Marx, Jaurès ? Et pour quelles raisons ?

E. M. : Tous les penseurs qui m'ont conduit à la pensée complexe ont joué un rôle dans la formation de mes idées politiques. Parmi eux je citerais Héraclite, Montaigne, Pascal, Rousseau, Hegel, Marx, von Foerster. Tous les auteurs qui m'ont "allergisé" à l'humiliation, en premier lieu Dostoïevski et le Hugo des Misérables, et tous ceux qui m'ont fait aspirer à l'émancipation des opprimés ont nourri en moi une sensibilité de gauche. Enfin, j'ai incorporé en moi l'appel à changer la vie de Rimbaud et de Breton.

Mes plus proches compagnons en matière politique furent, depuis 1956, Claude Lefort et Cornelius Castoriadis. Je pense que toute pensée politique doit se formuler à partir d'un diagnostic pertinent du moment de l'ère planétaire que nous vivons, y concevoir une voie de salut, et y situer une politique française. Je pense qu'il faut dépasser les insuffisances et carences de l'idée de réforme et de révolution dans la notion de "métamorphose", qui combine conservation et transformation.

F. H. : L'oeuvre de Marx est encore utile pour comprendre ce qu'est le capitalisme. Mais convenons qu'il a changé de forme et de dimension. Jaurès est une des plus grandes références du socialisme mais aussi de la République. Par son intelligence prodigieuse, par sa culture, par son élévation d'esprit, par sa recherche obstinée de la synthèse. Je sais que la pensée d'Edgar Morin aime faire tenir ensemble des antagonismes etmontrer en quoi, loin de s'opposer, ils sont complémentaires. C'en est un bon exemple : dans la vision que je me fais de la politique, la défense de l'idéal et l'action dans le réel vont de pair.

C'est aussi ce que voulait dire Aimé Césaire dans sa magnifique formule : "l'espérance lucide". Victor Hugo, c'est le tumulte. La force de la colère et la lucidité. Quel sens de la justice ! Le jeune dandy monarchiste et romantique est mort en grand républicain en ayant résisté au despotisme, celui de "Napoléon le Petit", avec le courage d'affronter l'exil... Je me réfère aussi à Albert Camus, qui nous rappelle que le combat pour l'humanité doit être à chaque instant répété.


Lire le débat : Présidentielle : les raisons d'une conviction, avec les points de vue de Yves Simon, Jean d'Ormesson, Georges Moustaki, Marc Peschanski, Marianne Srhir, Philippe Bilger, Robert Guédiguian,Renaud Camus, La Parisienne libérée et Matthieu Fontana

Lire le débat : Des intellectuels jugent la campagne, avec les points de vue de Michel Wieviorka, Jean-Luc Nancy, Michel Serres et Mathieu Laine.

Lire le débat : Mais qu'est-ce donc que le sarkozysme ?, avec les points de vue de Guy Sorman, Marcel Gauchet, Jacques Attali, Michel Maffesoli, Denis Bertrand et Jean-Louis Missika

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Lire le point de vue d'Alain Touraine : M. Hollande porte les valeurs d'une nouvelle gauche réformatrice

Lire le point de vue de Marc Augé, Jacques Le Goff, Michel Deguy, Maurice Olender, Chahdortt Djavann, Michèle Perrot, Françoise Héritier et Jacqueline Risset : Pourquoi il faut voter François Hollande

Nicolas Truong

Edgar Morin

Philosophe et sociologue, Edgar Nahoum est né à Paris en 1921. Il rejoint la Résistance en 1942 et y prend le pseudonyme "Morin", qu'il gardera. Après la Libération, il publie "L'An zéro de l'Allemagne", un livre dans lequel il décrit la situation des Allemands au lendemain de la guerre. Au cours des années 1950, il milite contre la guerre en Algérie, quitte le Parti communiste ("Autocritique", Seuil, 1959) et lance la revue "Arguments" avec Roland Barthes. En 1973, il commence la rédaction

de "La Méthode", son oeuvre majeure, composée de six ouvrages, publiés entre 1977 et 2006. Il y développe une pensée de la complexité. Edgar Morin a publié "Ma gauche" (Bourin éd., 2010), "La Voie" (Fayard, 2011), "Mes philosophes" (Germina, 2011), "Le Chemin de l'espérance", en collaboration avec Stéphane Hessel (Fayard, 2011), et "La France une et multicuturelle" (Fayard, 172 p., 14 €) .

François Hollande

Le candidat socialiste à l'élection présidentielle est né en 1954 à Rouen. Après une licence en droit, il intègre Sciences Po Paris, puis HEC. Il termine son parcours à l'ENA et adhère au Parti socialiste (PS) en 1980.

Après l'élection de François Mitterrand en 1981, il devient chargé de mission à l'Elysée pour les questions économiques. Puis il est nommé chef de cabinet de Max Gallo, secrétaire d'Etat et porte-parole du gouvernement en 1983. François Hollande est élu en 1988 député de la Corrèze,

siège qu'il perd en 1993.

François Hollande devient porte-parole du PS en 1995 lorsque Lionel Jospin en reprend la direction. Les élections législatives de 1997, qui voient le PS revenir au pouvoir, permettent à François Hollande de retrouver son siège de député de la Corrèze,

siège qu'il occupe toujours.

En 1997, il est désigné premier secrétaire du PS. Après son élection à la mairie de Tulle (Corrèze) en 2001, fonction qu'il quitte en 2008, il sera président du conseil général de la Corrèze. Le 31 mars 2011, François Hollande annonce sa candidature à la primaire socialiste.

Le 16 octobre 2011, il est désigné candidat socialiste pour 2012 et se qualifie, le 22 avril, au second tour de la présidentielle, avec 28,6 % des suffrages exprimés. Il a récemment publié "Changer de destin",

(Robert Laffont, 2012).

Le refus de Nicolas Sarkozy

Nous avons proposé à Nicolas Sarkozy de dialoguer également avec Edgar Morin, à qui il avait repris, en 2008, l'idée de "politique de civilisation". Cette demande est restée sans suite, comme toute autre proposition d'entretien avec Le Monde.