lundi 3 octobre 2011

Comment préparer nos jeunes au monde de demain?


 

Bonjour,

 

La prochaine soirée du Club de Budapest aura lieu le 24 novembre prochain, à 19h30 au Forum 104.

A l'occasion de la sortie du livre de notre membre d'honneur Martine Roussel-Adam "Les jardiniers de l'âme" (JC Lattès, 2011), elle aura pour thème :

Comment préparer nos jeunes au monde de demain?

Avec les interventions de :

·       Martine Roussel-Adam, fondatrice de Chemins d'Enfances, présidente du Fonds Ashoka et du Comité d'investissement Phi Trust Partenaires

·       Serge Tisseron, psychiatre, auteur de plusieurs livres, notamment sur la résilience et l'empathie

·       Eric Debarbieux, grand spécialiste de la pédagogie contre la violence.

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Coup de cœur : L'esprit du Bhoutan, film réalisé par Martine Roussel-Adam et Jean-Eric Aubert, montage Dorothée Adam, Film Dorla (13mn).

 

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Événement : les 21 et 22 octobre 2011, le Congrès de l'ICF, propose une journée sur le thème de l'abondance à la Maison de la Chimie Paris Invalides :

Face aux crises, à l'accélération des flux d'information aux préoccupations écologiques de tous niveaux (humaines, sociales, économiques..), imaginons ensemble comment créer de l'abondance, en respectant au plus près les équilibres du vivant, et avec de nouveaux types d'échanges.

Avec la participation de Gauthier Chapelle et Patrick Viveret, membres créatifs du Club.

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Cordialement, 
L'équipe du Club de Budapest
 France
contact@clubdebudapest.org
 
http://clubdebudapest.org

 

La Gueule de l’emploi


 

"La Gueule de l'emploi" ou comment hacher menu des candidats à un recrutement (diffusion jeudi 6 octobre à 23H10 sur France 2) :

 

Le réalisateur Didier Cros voulait montrer une facette "inédite" du monde du travail : il relève ce pari haut la main avec "La Gueule de l'emploi", documentaire sur un processus de recrutement collectif ou, plutôt, d'élimination implacable d'hommes et de femmes candidats à un emploi.

 

"Ce qui me semblait le plus révélateur pour approcher ce monde du travail aujourd'hui, c'était les cabinets de recrutement qui ont des techniques d'approche psychologiques", explique Didier Cros dont le film est programmé jeudi soir sur France 2.

 

Mais l'univers très fermé des cabinets de recrutement rechigne à révéler ses méthodes et il lui a fallu en trouver un qui accepte ses caméras avec, qui plus est, l'assentiment du client recruteur, une grande compagnie d'assurance.

 

Didier Cros a finalement pu filmer l'intégralité des deux journées de sélection des candidats, basée non pas sur leur "savoir-faire" mais sur leur "savoir-être".

 

Faisant fi de leurs CV jusqu'à l'ultime étape, en leur indiquant juste qu'ils s'affrontent pour un poste "commercial", de jeux de rôle en questionnaires, les recruteurs, souvent hautains, cassants, vont passer sur le gril les aspirants commerciaux, pas tous jeunes.

 

Pour être commercial, "il faut une grande tolérance au stress, une grande tolérance à la pression, à la frustration", de la "combativité", de la "sociabilité", justifient-ils d'emblée.

 

"En substance, ils nous ont prévenus: les mecs ça va chauffer pour vous bien comme il faut", se souvient Georges, l'un des dix candidats, revenu comme les autres quinze jours après la session pour un commentaire a posteriori devant la caméra.

 

Certains ne s'y résolvent pas, comme Didier, qui sans se départir de sa bonne humeur, jette l'éponge au bout de quelques heures de cet "abattage" qui "ne correspond pas à sa façon de voir le recrutement et surtout de montrer ce qu'(il) sait faire".

 

"Il faut être fort pour dire: je ne suis pas prêt à accepter n'importe quoi, même si j'arrive en fin d'indemnisation", souligne-t-il.

 

Hervé reste mais refuse "de faire le dos rond" parce que pour lui "la liberté ça n'a pas de prix". Ni la dignité. "C'est pour ça que je suis pauvre".

 

D'autres se demandent lucidement, à l'instar de Gérard, le senior des finalistes, "jusqu'où on peut aller" pour décrocher un job.

 

"Quand il y avait le plein emploi, il y avait déjà de la soumission -- les 3X8, on n'en faisait pas toute une histoire. Mais c'est nous-mêmes qui nous soumettons maintenant! Ils n'ont même pas besoin de forcer", constate Gérard après un entretien qui lui a fait l'effet d'être pris dans "une essoreuse à 1.200 tours".

 

"Je pense que les entreprises sont avides de personnes qu'elles vont pouvoir modeler et faire adhérer à leur politique, leur façon de faire ou de vendre", résume Julie.

 

Les recruteurs eux ne semblent pas se rendre compte que leurs méthodes vont loin, estimant qu'ils préparent le candidat au monde de l'entreprise: "Le processus est difficile, il occasionne du stress, de la pression mais (...) une fois qu'on a intégré un poste, il faut tous les jours se battre pour gagner des marchés", explique le responsable du cabinet.

 

Des cabinets "il y en a des plus durs que celui-là. Là on est dans la moyenne", souligne Didier Cros.